30 Kasım 2011 Çarşamba

Assassinat d’un intellectuel de la République azerbaidjanaise



Assassinat d’un intellectuel de la République azerbaidjanaise

Monsieur Rafiq Taqi, médecin, écrivain et critique littéraire, de la République d’Azerbaidjan a été poignardé six fois au coeur dans les rues de Bakou par plusieurs personnes non identifiées le 19 Novembre 2011 et est décédé le le 23 à l’hôpital de Bakou à la suite de ses blessures.

M. Rafiq Taqi avait déjà été condamné à trois ans de prison à Bakou en 2007 à cause d’un de ses articles qui avait critiqué l’interprétation réactionnaire et fondamentaliste du régime islamique iranien.
A la même époque, une autorité religieuse bien connue chiite d’Iran, un ayatollah nommé Lankarani  avait lancé contre lui une fatwa le déclarant « morted » (excommunié) de la religion musulmane chiite
Les membres de la famille de la victime, et en premier lieu son frère, interviewé à Bakou, condamnent le régime iranien qui commande ces actes de terrorisme

Nous, en tant qu’écrivains et poètes nous demandons à tous nos confrères et amis qui luttent pour la liberté de pensée et les droits de l’Homme de ne pas rester insensibles devant une telle barbarie puisque M Rafiq Taqi n’a été qu’une victime de son courage et de sa franchise, et a de ce fait rempli son devoir d’intellectuel et d’écrivain

Nous condamnons fermement cet assassinat et exigeons des responsables de la République azerbaidjanaise de condamner eux aussi cet assassinat et de tout mettre en oeuvre pour retrouver les meurtriers et les traduire en justice

Nous ne comprenons pas pourquoi les medias surtout occidentaux restent muets devant un tel acte inhumain alors qu’ils remplissent les medias de signalements d’arrestations pour des délits mineurs ne mettant en cause ni la vie d’un être humain ni les valeurs fondamentales de la civilisation.
Süleymanoglu ,Turc d d’Iran écrivain, poète, membre du PEN Club international section française, membre de la Société asiatique française et de la société d’études altaïques, réfugié politique en France
Vali Gözëten, Turc d’Iran écrivain, poète exilé en Allemagne
Ziya Sadr,Tuc d’Iran écrivain, historien, ancien professeur de l’université Avicenne de Hamadan, exilé en France
Jeanne Gamonet, française, écrivain, poète, tsigane, membre du PEN CLUB international section française

LETTRE OUVERTE ADRESSEE AUX MEMBES DU PENCLUB ET A DE NOMBREUSES ORGANISATIONS DES DROITS DE L’HOMME
A de nombreux medias
A des responsables politiques respectueux de la liberté de parole
A de nombreux universitaires et citoyens qui luttent pour les Droits de l’Homme

12 Ekim 2011 Çarşamba

Fəranək Fəridə (İpək)dən bir Qoşuq Fransızcaya Çevirildi


Un poème de Faranak Farid (Ipek)

On amène la jeune mariée

Au nom du foyer
On va m’emmener
Dans une maison sans seuil.
Je vais devenir pour toujours son gardien

Pendant qu’on me pare, qu’on me coiffe, qu’on me peint,
Les larmes me viennent aux yeux
Mon regard s’obscurcit
Quand on enlève mes sourcils
Le fil de mon cœur se casse
On m’a acheté le collier
Quand on a décidé de me donner à mon futur mari

La robe de mariée n’est pas un linceul..
Mais quand on a mis le miel entre mes lèvres
Ma gorge m’a piquée
Mon visage rougit
Comme mes joues rouges de jeune fille

Quand on a disposé le tissu blanc sur ma tête
Quand une autre femme  a fait pleuvoir le sucre frotté sur mes cheveux
J’ai senti le goût d’un sucre faux
Et on m’a glissé l’anneau nuptial au doigt

Et les bracelets qu’on a mis autour de mes poignets m’ont semblé être des menottes
Le bracelet m’évoquait l’ancien temps
On m’a emmenée les mains dessinées au henné
Et on m’a enserrée dans une ceinture de tissu rouge
On m’a tissée sur une chaise avec une aiguille
Au nom de la chance, en me souhaitant beaucoup de chance,

Ce soir, on va m’emmener dans mon futur foyer.


Note : ce poème évoque les traditions de mariage en Orient.

Traduit du turc azerbaïdjanais par Jeanne Gamonet et Süleymanoglu
·       گلین آپاریللار!
·       فرانک فرید



ائو-ائشیک آدینا
      آپاریلدیم
             ائشیک‌سیز ائوه، کشیک! 

            ***
...
گؤزللشدیک­جه گؤزلریم سولانیر
قاماشیر گؤزلریم، قاشلاریم آلیناندا
اورگیمین بندی قیریلیر
                        اوزومه بند سالیناندا
بویون باغی آلینیر، من آلیناندا!
کفن‌دن دئییلیر
               گلین­ دونو گئینده،
بوغازیم گؤینه­ییر
            بارماق دولو بال یئینده!
                               
اوزومده قیزاریر
         قیزلیغین قیرمیزی آلماجیغی،
باشیما اله‌نیر
            قندین قوندارما شیرین‌لیغی.

بارماغیما حلقه تاخیلیر،
قولوما دستبند
     گئچمیشدن آنیلان قول­باغی،
یوللاندیریرلار:
                الی حنالی-
                         بئلی باغلی.
بیر ایینه- بیر ایینه
            تیکیلیرم تخته،
                   بخت  دئیه، دئیه؛
                              آپاریلیرام بو گئجه
                                         ائو-ائشیگیمه.

11 Ekim 2011 Salı

Sevgili Yurtdaşlar, ikinci xoş xəbər: İtalyan "Everyone" dərnəyindəki uzutçu, qoşuqşu, yazarlar “Qoşuqçu Fəranək Fərid (İpək) ilə Urmu Gölü“ bitiyini Avropa Birliyi, UNECO, İnsan Haqları Komitəsinə göndərmişlər. Avropa Birliyində günün qonusu olmuşdur.

> Message du 11/10/11 17:22
> De : "Roberto Malini"
> A : "jeanne GAMONET"
> Copie à :
> Objet : La poétesse Faranak Farid et le Lac d'Urmu condamnés par l'Iran
Chère Jeanne, nous avons tourné ton article dans un appel à la liberté de la poétesse et pour la slutt du lac d'Urmu.  :)  Roberto
La poétesse Faranak Farid et le Lac d'Urmu condamnés par l'Iran
Appel d'urgence à:
> Bureau du Haut Commissariat aux Droits de l'Homme
> Conseil de l'Europe · Commissaire aux droits de l'homme
> Convention du patrimoine mondial - UNESCO
>
> Paris/Milan/Teheran, 10 octobre 2011. Poétesse, écrivain, traductrice, défenseur(e) des droits des femmes, Faranak Farid (İpek) a été arrêtée le 3 Septembre 2011 à Tabriz, capitale de l’Azerbaïdjan du Sud (Iran), comme des centaines d’activistes Turcs d’Iran, des écrivains et des poètes qui demandent simplement au régime iranien une solution au problème urgent et dramatique posé par l’agonie du lac d’Urmu, le deuxième lac salé du monde.
> Comme vous le savez, depuis quelques mois, les Turcs d’Iran s’organisent pour empêcher l’assèchement de ce lac et l’assassinat de toute flore et toute faune, et sans solution rapide quatorze millions d’êtres humains devront quitter l’Azerbaïdjan du Sud, devront abandonner leurs maisons et leurs champs. Devant les manifestations pacifiques et les protestations, des milliers d’Azerbaïdjanais ont été arrêtés, même arrachés à leur domicile alors qu’ils n’avaient pas participé aux manifestations.
>
> La situation intolérable faite à ce lac (protégé en principe par l’UNESCO) pour des raisons de profit (construction de nombreux barrages pour confisquer l’eau sur laquelle de grosses sociétés iraniennes perses on fait main basse (voir les informations que nous avons déjà données sur notre blog tutsaqyazarlar.blogspot.com), aura des conséquences écologiques dramatiques selon les experts : si le lac est complètement asséché, cela produira une telle catastrophe selon les scientifiques internationaux que quatorze millions d’Azerbaïdjanais du Sud seront forcés à l’exil et une telle quantité de sel estimée à dix milliards de tonnes se répandra dans les alentours, pas seulement en Azerbaïdjan du Sud, mais dans la République azerbaïdjanaise Azerbaïdjan du Nord), en Iraq, en Turquie….qu’on peut craindre un génocide écologique.
>
> Vous connaissez depuis plusieurs années le combat des Turcs d’Iran qui veulent défendre leur langue maternelle interdite en Iran, (comme toutes les langues non perses) et le combat pour le lac (protestations jusqu’au Canada!) le mouvement de protestation en faveur du lac et en faveur de la langue étant deux combats frères pour que cesse la persécution qui sont deux combats frères pour que cesse la persécution d’un peuple. La défense de la Nature est devenue une lutte aussi politique aujourd’hui que celle de la langue. Alors que penser de la déclaration du Procureur général de la République islamique iranienne : « Manifester en faveur du lac d’Urmu est une manifestation contre Dieu lui-même…… » ?
>
> Voilà la situation dans laquelle se trouvent les Turcs d’Iran. On détruit leur langue, leur culture, et maintenant leur Nature. Ceux qui osent protester, et même se trouver par hasard dans une rue où se déroulait une manifestation, sont traités comme des criminels de droit commun.
>
> Ce fut pour nous un grand espoir de voir que lors du 77e congrès international du Pen Club à Belgrade 103 écrivains, 103 de nos collègues, ont signé une pétition pour la libération immédiate de l’écrivain Faranak Farid (İpek), mais nous avons été en même temps déçus de constater qu’aucun écrivain iranien perse ou de pays limitrophes n’as signé ce document, semblant se désintéresser de ces peux problèmes essentiels que sont l’interdiction de la langue et l’assèchement du lac d’Urmu.
> On se demande pourquoi des écrivains et des poètes se taisent en face d’un tel crime en Azerbaïdjan du Sud (Iran).
>
> Mais nous avons été très émus de voir la signature de notre Président, Monsieur Sylvestre Clancier et de Monsieur Pujas au bas de ce document. Qu’ils soient suivis de milliers d’autres protestataires !
> C’est pourquoi nous proposons au Pen Club International - Section française et Internationale- d’organiser une réunion pour une nouvelle journée des écrivains emprisonnés, spécialement pour les Turcs d’Iran (et autres minorités qui souffrent de l’interdiction de leur langue), qui est le pays qui peut s’enorgueillir d’incarcérer le plus d’écrivains, poètes, traducteurs dans ce monde, comme le beau spectacle qui a eu lieu l’an dernier au théâtre du Lucernaire pour lequel nous n’avons pas fini de vous remercier de tout notre cœur. Soyez certain que pour organiser une telle soirée nous mettons toutes nos possibilités à votre service.
>
> Vous savez que nous avons déjà traduit en français 21 poètes Turcs d’Iran, comme Akbar Azad et Saïd Matimpour (condamné à huit ans de prison qu’il purge à Téhéran alors qu’il est gravement malade. Son anniversaire, le 20 Septembre, a été déclaré « Journée des prisonniers politiques Turcs d’Iran »). Et nous sommes en ce moment en train de traduire ceux de Madame Faranak Farid (İpek) qui nous ont été envoyés.
>
> Un jour viendra où la plume vaincra l’épée !
>
> Jeanne Gamonet, Française et Tsigane, linguiste, écrivain et poète, membre du Pen-Club International (français), doctorante en étymologie de la langue romani.
> Süleymanoglu, Turc d’Iran, écrivain, poète, turcologue, membre de la Société Asiatique française, membre de la Société Altaïque, exilé politique en France, membre du Pen Club International (français)
> Ziya Sadr, Turc d’Iran, écrivain, historien, ancien professeur de l’Université de Hamadan, exilé en France
> Vali Gözeten, Turc d’Iran, écrivain, poète, exilé en Allemagne

>
Nous soutenons l'appel:

> Roberto Malini, Italien, écrivain, poète, défenseur des droits humains. co-président et co-fondateur du Groupe EveryOne
> Dario Picciau,  Italien, artiste, réalizateur, éditeur, défenseur des droits humains, co-président et co-fondateur du Groupe EveryOne
> Matteo Pegoraro, Italien, écrivain, défenseur des droits humains, co-président et co-fondateur du Groupe EveryOne
>
... 
Photo: Faranak Farid

> Groupe EveryOne
> +39 331358546  :: +39 3934010237 :: 334 3449180

“Qoşuqçu Fəranək Fərid (İpək) ilə Urmu Gölü“nə görə yazılan bitiyə İtalyan "Everyone" dərnək başqanı Roberto Malini yanıtını oxuculara sunuruq:


 Roberto Malini Yanıtı:
> Message du 10/10/11 19:48
> De : "Roberto Malini"
> A : "jeanne GAMONET"
> Copie à :
> Objet : Re: la catastrophe écologique continue, les arrestations aussi
>
> Chère Jeanne, nous allons essayer de solliciter l'attention du Haut Commissaire pour les Droits de l'Homme et le Commissaire européen aux Droits Humains sur le poète, tandis que nous allons alerter l'UNESCO et la société civile au sujet du lac de Urmu. Nous te tiendrons informée de nos actions, que nous signerons avec toi et les autres militants indiqués. Je t'embrasse, Roberto

10 Ekim 2011 Pazartesi

Qoşuqçu Fəranək Fərid (İpək) ilə Urmu Gölü




UNE POÉTESSE ET UN LAC CONDAMNÉS PAR L’IRAN

Poétesse, écrivain, traductrice, défenseur(e) des droits des femmes, Faranak Farid (İpek) a été arrêtée le 3 Septembre 2011 à Tabriz, capitale de l’Azerbaïdjan du Sud (Iran), comme des centaines d’activistes Turcs d’Iran, des écrivains et des poètes qui demandent simplement au régime iranien une solution au problème urgent et dramatique posé par l’agonie du lac d’Urmu, le deuxième lac salé du monde.
Comme vous le savez, depuis quelques mois, les Turcs d’Iran s’organisent pour empêcher l’assèchement de ce lac et l’assassinat de toute flore et toute faune, et sans solution rapide quatorze millions d’êtres humains devront quitter l’Azerbaïdjan du Sud, devront abandonner leurs maisons et leurs champs. Devant les manifestations pacifiques et les protestations, des milliers d’Azerbaïdjanais ont été arrêtés, même arrachés à leur domicile alors qu’ils n’avaient pas participé aux manifestations.

La situation intolérable faite à ce lac (protégé en principe par l’UNESCO) pour des raisons de profit (construction de nombreux barrages pour confisquer l’eau sur laquelle de grosses sociétés iraniennes perses on fait main basse (voir les informations que nous avons déjà données sur notre blog tutsaqyazarlar.blogspot.com), aura des conséquences écologiques dramatiques selon les experts : si le lac est complètement asséché, cela produira une telle catastrophe selon les scientifiques internationaux que quatorze millions d’Azerbaïdjanais du Sud seront forcés à l’exil et une telle quantité de sel estimée à dix milliards de tonnes se répandra dans les alentours, pas seulement en Azerbaïdjan du Sud, mais dans la République azerbaïdjanaise Azerbaïdjan du Nord), en Iraq, en Turquie….qu’on peut craindre un génocide écologique.

Vous connaissez depuis plusieurs années le combat des Turcs d’Iran qui veulent défendre leur langue maternelle interdite en Iran, (comme toutes les langues non perses) et le combat pour le lac (protestations jusqu’au Canada!) le mouvement de protestation en faveur du lac et en faveur de la langue étant deux combats frères pour que cesse la persécution qui sont deux combats frères pour que cesse la persécution d’un peuple. La défense de la Nature est devenue une lutte aussi politique aujourd’hui que celle de la langue. Alors que penser de la déclaration du Procureur général de la République islamique iranienne : « Manifester en faveur du lac d’Urmu est une manifestation contre Dieu lui-même…… » ?

Voilà la situation dans laquelle se trouvent les Turcs d’Iran. On détruit leur langue, leur culture, et maintenant leur Nature. Ceux qui osent protester, et même se trouver par hasard dans une rue où se déroulait une manifestation, sont traités comme des criminels de droit commun.

Ce fut pour nous un grand espoir de voir que lors du 77e congrès international du Pen Club à Belgrade 103 écrivains, 103 de nos collègues, ont signé une pétition pour la libération immédiate de l’écrivain Faranak Farid (İpek), mais nous avons été en même temps déçus de constater qu’aucun écrivain iranien perse ou de pays limitrophes n’as signé ce document, semblant se désintéresser de ces peux problèmes essentiels que sont l’interdiction de la langue et l’assèchement du lac d’Urmu.
On se demande pourquoi des écrivains et des poètes se taisent en face d’un tel crime en Azerbaïdjan du Sud (Iran).

Mais nous avons été très émus de voir la signature de notre Président, Monsieur Sylvestre Clancier et de Monsieur Pujas au bas de ce document. Qu’ils soient suivis de milliers d’autres protestataires !
C’est pourquoi nous proposons au Pen Club International - Section française et Internationale- d’organiser une réunion pour une nouvelle journée des écrivains emprisonnés, spécialement pour les Turcs d’Iran (et autres minorités qui souffrent de l’interdiction de leur langue), qui est le pays qui peut s’enorgueillir d’incarcérer le plus d’écrivains, poètes, traducteurs dans ce monde, comme le beau spectacle qui a eu lieu l’an dernier au théâtre du Lucernaire pour lequel nous n’avons pas fini de vous remercier de tout notre cœur. Soyez certain que pour organiser une telle soirée nous mettons toutes nos possibilités à votre service.

Vous savez que nous avons déjà traduit en français 21 poètes Turcs d’Iran, comme Akbar Azad et Saïd Matimpour (condamné à huit ans de prison qu’il purge à Téhéran alors qu’il est gravement malade. Son anniversaire, le 20 Septembre, a été déclaré « Journée des prisonniers politiques Turcs d’Iran »). Et nous sommes en ce moment en train de traduire ceux de Madame Faranak Farid (İpek) qui nous ont été envoyés.

Un jour viendra où la plume vaincra l’épée !

Jeanne Gamonet, Française et Tsigane, linguiste, écrivain et poète, membre du Pen-Club International (français), doctorante en étymologie de la langue romani.
Süleymanoglu, Turc d’Iran, écrivain, poète, turcologue, membre de la Société Asiatique française, membre de la Société Altaïque, exilé politique en France, membre du Pen Club International (français)
Ziya Sadr, Turc d’Iran, écrivain, historien, ancien professeur de l’Université de Hamadan, exilé en France
Vali Gözeten, Turc d’Iran, écrivain, poète, exilé en Allemagne

13 Eylül 2011 Salı

(LE GOUVERNEMENT FAIT ARRÊTER DES CENTAINES de défenseurs de l’environnement. Parmi eux, des dizaines de journalistes, d’écrivains, de poètes, comme Ibrahim Rashidi)


Paris le 12.09.2011
Lettre ouverte au Président du Pen-Club International section française

UN NOUVEAU CRIME : PROTÉGER L’ENVIRONNEMENT

(LE GOUVERNEMENT FAIT ARRÊTER DES CENTAINES de défenseurs de l’environnement. Parmi eux, des dizaines de journalistes, d’écrivains, de poètes, comme Ibrahim Rashidi)

Il y a trois jours, l’Azerbaïdjan du Sud a connu une vague énorme de manifestations, ou plutôt de défilés pacifiques.
Dans plusieurs villes, des Turcs d’Iran, désespérés par la lente mais inexorable disparition du lac d’Urmu, qui entraînera fatalement la mort d’une faune et d’une flore irremplaçables, ont marché sans violence aucune, le cœur brisé, pour exprimer leur immense chagrin devant ce crime contre l’environnement

L’eau, les oiseaux, les végétaux, et tous les êtres humains qui en vivaient dans la paix sont condamnés.
Tout cela parce que l’eau du deuxième plus grand lac salé du monde, le lac d’Urmu, a été volée à la nature et aux hommes, détournée par des barrages coûteux et stupides, afin d’enrichir des profiteurs qui la vendent sans tenir compte une seconde du, désastre écologique dont ils son coupables.

Partout dans le monde, même à Vancouver (Canada) il y a des manifestations pacifiques pour sauver le lac. L’UNESCO proteste ! Le New York Times s’indigne ! Des masses de pétitions sont envoyées à Ban Ki Moon, secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies afin qu’il insiste de tout son poids pour que cesse cette situation indigne et dangereuse ! Les savants s’arrachent les cheveux !

Et que se passe-t-il en Iran :  LE GOUVERNEMENT FAIT ARRÊTER DES CENTAINES de défenseurs de l’environnement. Parmi eux, des dizaines de journalistes , d’écrivains, de poètes, comme Ibrahim Rashidi, parce qu’ils demandent de sauver la nature, de sauver ce qui vit.
Ont-ils commis le moindre acte de violence? Pas le moindre
Ont-ils insulté les représentants de la nation? Pas du tout
Ont-ils menacé l’ordre public? Non.

Leur crime : ne pas rester immobiles comme des moutons devant une catastrophe
On finit par se demander devant cette folie si les tsunamis, les tremblements de terre, le réchauffement de la planète ne sont pas des vengeances de la Terre. Ne pas respecter la Nature est un suicide.
Et certains préfèrent le profit et ne craignent pas le suicide….

En attendant, des innocents généreux sont jetés en prison  où les attendent les pires traitements.
Vous devez savoir tout cela. La balle est dans votre camp : Indignez-vous!

Pour plus d´information :

Campaign to save Lake Urmia"

Jeanne Gamonet, française, membre du Pen Club français, écrivain, linguiste et poète
Süleymanoglu, réfugié politique en France, écrivain, turcologue et poète d’Azerbaïdjan du Sud, membre du Pen-Club français
Zya Sadr, ancien professeur de l’Université Avicenne d’Hamadan, historien, écrivain et chercheur d’Azerbaïdjan du Sud, exilé en France
Vali Gözëten exilé en Allemagne, poète et écrivain d’Azerbaïdjan du Sud.

2 Eylül 2011 Cuma

Güney Azərbaycan yazarlarının Pen Cluba yazıb özəl olaraq bizə göndərdikləri iki məktubu fransızaya çevirib başda Pen Club olmaq üzərə bütün qamuoyuna ilətməyə çalısırıq.





Quelques mots des traducteurs : Contre la politique des dirigeants iraniens perses qui ont, en construisant des barrages pour détourner les fleuves qui alimentaient le lac d’Urmu dans la région centrale de l’Azerbaïdjan du Sud (afin de vendre l’eau à de grandes sociétés) presque asséché ce lac, le deuxième lac salé du monde, transformant toute une région prospère en désert.
Notons qu’il y a eu deux grandes manifestations pacifiques et écologiques dans les villes de Tabriz et d’Urmu férocement réprimées : milliers d’incarcération et trois morts !
C’est la raison pour laquelle les écrivains et poètes Turcs d’Iran comme Akbar Azad et Ibrahim Rashidi….. et tant d’autres crient leur indignation et veulent voir le monde s’alarmer devant un tel désastre.

Voici deux lettres et deux articles qui résument cette situation critique.

Au nom de l’Humanité et de la Nature

Lettre ouverte au Président du Pen-Club International section française et à toutes les organisations qui défendent sincèrement la Nature

Même si nous craignons de ne pas recevoir de réponse….

Mon cher Président,

« Mon père gît au dessous de cette pierre, (parce que la pierre est pour nous sacrée)
Son propre père lui aussi …
Mais tous sont enterrés dans le cœur de la Terre Mère.
Ma terre c’est le cahier de mes poèmes,
Les poèmes qui sont au cœur de ce lac agonisent faute d’eau.
Où sont les nuages que vous m’aviez promis ?… » (extrait d’un poème d’Ibrahim Rashidi)

J’ai écrit ce poème il y a dix ans. Savez-vous pourquoi ? Parce que ces nuages promis tourbillonnaient dans mon cœur. Parce que les nuages viennent de la mer. Mais dans mon pays les fleuves s’étranglent et les mers se dessèchent.
Vous savez que si le lac d’Urmu disparaît, il n’y aura plus de poètes dans ce pays.
Je pense à la poétesse emprisonnée Sima Didar * qui disait : « Mes yeux sont le lac d’Urmu……pour pleurer je n’ai plus de larmes ». Elle est encore en prison

Monsieur le Président
Vous savez de quel pays je viens ?
Il y a soixante cinq ans un poète écrivit : « Là où tu vois un homme avec le front ouvert**…..Là où vous voyez un soulèvement…. Là où vous voyez des prisons remplies d’êtres incarcérés pour avoir défendu leur langue maternelle…. Sachez que je suis de ce pays ! »
Ce poète, il parle de soulèvement des hommes qui n’ont qu’un désir : écrire, étudier dans leur langue maternelle. Il vous rappelle qu’il désigne l’Iran, où toutes les langues non persanes sont interdites et où trente millions de Turcs, citoyens iraniens, peuvent certes parler leur langue maternelle dans la rue mais pas l’étudier. Le petit enfant de six ans qui rentre à l’école est contraint d’apprendre le persan dès le premier jour de sa scolarité et ne pourra pas montrer ses cahiers à sa mère !
Mais revenons au misérable lac d’Urmu.
Au moment où je vous écris cette lettre, il y a quatre heures que toute la ville d’Urmu a pris dans ses bras des milliers de ses enfants pour clamer que notre mère, le deuxième lac du monde, ne doit pas mourir.

Monsieur le Président,
Peut-être vous étonnerez-vous que les poètes Azerbaïdjanais du Sud, les Turcs d’Iran parlent sans cesse de prisons ? Je vais vous le dire !
Depuis 1925, nous, les Turcs d’Iran, après avoir gouverné un pays pendant mille ans sans avoir humilié les mots, la culture, la vie quotidienne des habitants, virent les Perses venir au pouvoir avec l’aide des Anglais. La dynastie turque Khachar fut remplacée par la dynastie perse Pahlevide. Arriva au pouvoir une vague perse qui interdit et assassina la langue de plus de quarante pour cent des citoyens.
Depuis 1925 jusqu’à 1945 la langue turque a été interdite, jamais un poète n’a pu s’exprimer : la poésie est morte.
Vous savez pourquoi ! Parce que dans notre pays les hommes s’expriment grâce à la poésie. Tous les hommes ont au moins écrit un poème dans leur vie sans dire « Je suis un poète ».
Un jour, j’ai demandé à ma mère de me révéler les sombres complexités de la vie… Elle a répondu : « O mon fils, toi, soit tu dois être une caravane, soit tu dois être un chameau….Et le licol est entre les mains de qui ?...O mon fils, le licol est dans quelle main ? Et la caravane, quel est son chemin…. »
              
Je vous ai dit que pendant vingt ans, personne n’a écrit de poésie dans mon pays.
En 1944-45 nous avons construit notre République. Les hommes ont commencé à parler, à écrire, nous avons eu notre école. Et notre khashim *** a pris son saz****pour chanter dans notre langue, et les poètes, que l’on croyait morts, ont recommencé à écrire dans leur langue maternelle.
La relation entre la musique et la poésie, comme chez les Grecs, ne peut se dissocier.
Quand la musique chante, la poésie parle. Tel est notre secret.
Nous avons vécu ainsi pendant un an. Cette liberté s’est écroulée au prix de 24.000 morts assassinés par le régime perse. Depuis, jusqu’en 1979, nous avons eu de grands poètes nobélisables, mais qui ont craint de révéler qu’ils écrivaient en langue turque, comme Sahir, Scharyar, et Sahand.
Voilà, telle est notre histoire. Nous avions pensé qu’avec la révolution de 1979 les Azerbaïdjanais, les Turcs d’Iran, pionniers de cette révolution, avaient gagné. Mais depuis trente ans, ce que nous avions gagné dans  notre Constitution, surtout dans les articles 15 et 19, qui permettaient aux membres de cette mosaïque qu’est l’Iran, (Arabes, Kurdes, Beloutches, Turcs …..), cela n’a jamais été réalisé.

Moi, Ibrahim Rashidi, écrivain, poète, chercheur en littérature turque, je me bats pour que ces deux articles de la Constitution se réalisent (dans un pays où officiellement 41% des habitants sont des Turcs). Je me suis fait arrêter huit fois pour avoir défendu mes idées, cinq livres de mes poèmes m’ont été soustraits et ont disparu, cinq cahiers de mes poèmes ont été confisqués par le régime perse, et deux livres de nouvelles ont été détruits.
Je dois vous révéler que lorsque cette lettre arrivera jusqu’à vous, je serai encore incarcéré sans doute pour la neuvième fois

Monsieur le Président,
Avez-vous vécu de telles heures ? Avez-vous caché ce que vous écriviez dans votre coussin ? Vous êtes-vous censuré vous-même pour écrire un texte ? Un poème ?
Et maintenant je vais vous demander si vous savez ce qu’est écrire dans une cellule ? Rester onze mois enfermé sans parler avec quiconque ? Je crois que vous avez laissé derrière vous
l’époque noire de l’occupation de Paris où étaient interdits les poèmes d’Aragon, de René Char et d’Eluard ?
Voilà ce que nous vivons ici.
Le mot « Liberté », cher à Eluard, est interdit.

27 Août 2011

Lorsque nous étions en train de vous écrire cette lettre, nous avons appris l’arrestation, de Rahim Kulami et du célèbre poète qui a vécu des années et des années en prison –et qui y est encore- Abbas Lisani.
Nous, les poètes et les écrivains d’Azerbaïdjan du Sud qui avons connu la prison et les tortures, signons avec notre maître Akbar Azad :
Moi, Ibrahim Rashidi (Certains de mes poèmes ont été traduits en français et même récités au cours de la soirée du 15 Novembre au théâtre du Lucernaire à Paris organisée par le Pen Club français)
Haydar Bayat (théologue, poète, dont les poèmes ont été traduits en français)
Ramin Djabbarlour (pionnier de la poésie moderne, dont vous trouverez les poèmes en français sur notre site)
Abbas Naimi (écrivain)
Telnaz Nemati (pionnier de la poésie moderne qui écrit essentiellement des poèmes destinés aux femmes- vous pouvez lire certains de ces poèmes en français sur notre blog)
Akram Naccari (écrivain qui se consacre aux Droits de l’homme et de la femme)
Shirzat Hacili (écrivain et poète)
Nadir Azizi (poète et journaliste)
Siyamek Mirzali(écrivain et poète)


*Vous la connaissez : nous vous avons déjà envoyé quelques-uns de ses poèmes traduits en français.
** « Avoir le front ouvert » signifie en turc « avoir le cœur ouvert, les mains tendues 
*** Khashim: poète errant, troubadour célèbre chez les Turcs d’Iran
****Saz  instrument de musique traditionnel turc très ancien


DEUXIEME LETTRE

Moi, Akbar Azad, j’ai vu des milliers d’arrestations à Urmu et Tabriz, et trois morts il y a quelques jours alors que je viens de sortir de prison.
Pourquoi, Monsieur le Président ?
Dans cette manifestation populaire ceux qui marchaient pacifiquement pour sauver le deuxième lac du monde qui grâce à la politique du régime iranien est en train de mourir avec sa faune et sa flore ne voulaient que protéger la Nature et l’eau.

Monsieur le Président, je vis dans un pays où je dois cacher ce que j’écris. Je dois m’auto-censurer. En tant que poète et écrivain je me sens responsable comme Eluard, René Char et Aragon pendant la seconde guerre mondiale. Malheureusement, il existe certains intellectuels perses en Europe qui nous considèrent comme des séparatistes, panturquistes qui vont détruire l’unité de l’Iran.

Je me sens, Monsieur le Président, un vrai Turc Iranien. Mes ancêtres ont gouverné pendant mille ans ce pays jusqu’en 1925. Jamais ils n’ont interdit ni la langue, ni la religion  des populations de ce pays.
Je ne porte aucune haine en moi.
Je ne suis pas séparatiste, je suis Iranien et j’aime mon pays.

La vie, la nature et la parole doivent rester sacrées jusqu’à la fin des temps. Que le Destin fasse qu’elles ne soient plus martyrisées par quelques hommes arrogants obsédés par le profit qui s’enivrent de pouvoir et ont oublié le respect. Nous remercions passionnément le parti Vert d’Allemagne qui condamne officiellement la politique iranienne laquelle veut faire un désert de l’Azerbaïdjan du Sud. Nous attendons avec ferveur que tous les Européens et tous les autres hommes, amis, poètes, écrivains parlent de cette désertification et nous tendent la main.

Avec toute mon admiration pour votre lutte, je vous dis simplement :
Ne nous oubliez pas.

Akbar Azad, écrivain toujours prisonnier.


(Texte résumé et traduit du turc en français par Jeanne Gamonet et Süleymanoglu)

ET VOICI QUELQUES ARTICLES POUR VOUS DOCUMENTER SUR LE LAC D’URMU (appelé aussi en Occident «Ourmie » ou « Orumieh »)


Documents sur le Lac d’Urmu
















Photographie aérienne du lac d’Urmu avant le détournement  des fleuves qui l’alimentaient et exemple d’un bateau emprisonné par le sel dans le lac faute d’eau……


Quelques mots de VALİ Gözətən Poète et écrivain d’Azerbaïdjan du Sud exilé en Allemagne


Donnez-moi un verre d’eau, même si elle n’est pas fraîche. Je suis le prisonnier Akbar Azad.

Je m’appelle Ibrahim Rashidi, envoyez-moi un fragment de mot .

Je m’appelle Said Matimpour et j’attends une poignée d’indépendance.

Je m’appelle Bahman Nasirzade. Envoyez-moi de Makou l’eau pierreuse…J’ai soif ! sous la torture….

Je m’appelle Yonus Süleymani, je m’appelle aussi Hayder Kerimi, tout ce que vous me donnerez se poétisera dans mon cœur, croyez-moi !

Vous, ne dites rien de Mahmoud Fazli ! il est en nous tous….

Je partage tout simplement une parcelle de liberté de l’esprit avec vous.

Nous ne vous avons pas demandé une petite poignée d’eau…une poignée d’eau pour notre lac d’Urmu…Pour notre Sud, juste quelques gouttes d’indépendance, de délivrance, la liberté …


Traduit du turc par Jeanne Gamonet et Süleymanoğlu
Un article sur un site français:


Lac d'Ourmia
Administration
Géographie
Type
Superficie
· Maximale
5 200 km2
7 700 km2
Longueur
140 km
Largeur
55 km
Profondeur
· Maximale

16 m
Îles
Nombre d’îles
102 (voir liste)
Géolocalisation sur la carte : Iran


Le Lac d'Ourmia ou Orumieh (en persan : دریاچه ارومیه, Daryācheh-ye Orumieh) est un lac salé au nord-ouest de l'Iran 37°42′N 45°18′E / 37.7, 45.3, dans l'Azerbaïdjan iranien (entre les provinces d'Azerbaïdjan oriental et d'Azerbaïdjan occidental, à l'ouest de la Mer Caspienne, qui a la même forme). C'est le plus grand lac en Iran, avec une surface d'environ 5 200 km². Dans ses plus grandes dimensions, il mesure environ 140 km de long et 55 km de large. Sa profondeur maximale est d'environ 16 m.
Le lac est nommé d'après le nom de la ville d'Orumieh, un nom d'origine syriaque signifiant cité de l'eau. Il fut appelé Lac Rezaieh (en persan : دریاچه رضائیه, Daryācheh-ye Rezaieh) au début des années 1930 d'après le nom de Reza Pahlavi, alors Shah d'Iran, mais renommé Orumieh au milieu des années 1970. Son ancien nom persan était Chichast. Avec le lac de Van et le lac Sevan, c'est un des trois grands lacs de l'antique Royaume d'Arménie, auxquels on se réfère comme les mers d'Arménie.
Le lac est parsemé de plus d'une centaine de petites îles rocheuses, qui sont un point d'arrêt pour diverses espèces d'oiseaux au cours de leur migration (dont les flamants, les pélicans, les spatules, les ibis, les cigognes, les tadornes, les avocettes, les échasses et les goélands). La deuxième plus grande île du lac, Kaboudi, serait le lieu où est enterré Hulagu Khan, le petit-fils de Genghis Khan et vainqueur de Bagdad.
Le lac est trop salé pour que des poissons puissent y vivre. Une grande partie du lac est considérée comme un parc national.
Le lac est une barrière majeure entre les deux plus importantes villes de l'Azerbaïdjan oriental et l'Azerbaïdjan occidental, Orumieh et Tabriz. Un projet de pont au-dessus du lac a été commencé dans les années 1970, mais fut abandonné après la révolution de 1979. Le projet fut recommencé au début des années 2000 et est désormais achevé.
Cristaux de sel du lac d'Orumieh
Le lac d'Orumieh rétrécit, avec une évaporation annuelle de 0,6 à 1 m. Les sels du lac sont utilisés pour leurs effets médicaux, en particulier contre les rhumatismes.
Iles du lac d'Orumieh[modifier]
Le lac d'Orumieh a 102 îles. Leurs noms sont les suivants: (Pour la version en persan de ces noms, voir ce lien).
Arezu, Ashk, Espir, Kaboudi, Shahi (Eslami), Espiro, Espirak, Azin, Mehr, Mehran, Mehrdad, Borzu, Borz, Siyavash, Siyah-Tappeh, Tanjeh, Tanjak, Bon-Ashk, Ashksar, Ashku, Chak-Tappeh, Day, Magh, Meydan, Cheshmeh-kenar, Miyaneh, Samani, Azar, Sangan, Sangu, Tak, Jowzar, Jovin, Jodarreh, Sepid, Bastvar, Zirabeh, Bahram, Gorz, Ardeshir, Nahid, Penhan, Shahin, Kenarak, Zartappeh, Khersak, Naviyan, Omid, Garivak, Gordeh, Giv, Kalsang, Golgun, Aram, Panah, Kariveh, Zagh, Meshkin, Sahran, Pishva, Kam, Kameh, Sorush, Sorkh, Shabdiz, Nakhoda, Kuchek-Tappeh, Tus, Borzin, Arash, Atash, Siyah-sang, Karkas, Shurtappeh, Navi, Nahoft, Shush-Tappeh, Iran-Nezhad, Shamshiran, Mahdis, Kakayi-e Bala, Kakayi-ye Miyaneh, Kakayi-e Pain, Takht, Takhtan, Markid, Kaveh, Mahvar, Nadid, Kaman, Zarkaman, Zarkanak, Nahan, Bard, Bardin, Bardak, Tir, Tashbal, Sarijeh, Bon, Kafchehnok.
(Liste tirée de : Farahang-e Joghrafiyayi-e shahrestânhâ-ye Keshvar (Shahrestân-e Orumiyeh), Tehran 1379 Hs).
Le lac d'Orumieh est une réserve de biosphère de l'UNESCO.[1]
·        
Lac d'Orumieh vu de l'espace, Octobre 1984
·        
Image satellite du Lac d'Orumieh, Novembre 2003
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ARC CULTURE
ASSOCIATION CULTURELLE ET REVENDICATION DEMOCRATIQUE DU PEUPLE AZERI

Paris - Journal Officiel N° 0015 du 10/04/2010 -Annonce N° 00938

Communiqué 05 Avril 2010
DESASTRE ECOLOGIQUE AU NORD OUEST DE L’IRAN
« LE LAC OURMIEH MEURT »
La colère du peuple Azerbaidjanais (Azerbaïdjan sud)
Le 2 avril 2010, des milliers d’habitants de la région Azerbaïdjan du sud se sont rassemblés
pour contester, exprimer leur colère, face à la politique de l'indifférence du régime Islamique devant la gravité des conséquences du dessèchement du plus grand lac d’Iran et deuxième lac salé du monde.
Ils ont tenté d’alerter le monde pour sauver le Lac Ourmu.
Ce rassemblement qui regroupait principalement des familles était organisé
pour déverser des bouteilles d’eau dans le lac, geste symbolique pour lancer un
"SOS" contre cette sécheresse programmée, commencée il y a 15 ans.

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ASSOCIATION CULTURELLE ET REVENDICATION DEMOCRATIQUE DU PEUPLE AZERI
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Avec une évaporation annuelle de 0,6 à 1 m, le lac d'Ourmieh rétrécit inexorablement. Le niveau de
l’eau baisse sans cesse depuis quinze ans, mais la sécheresse de cette année a rendu la situation de
l’écosystème encore plus délicate. La survie de la flore et de la faune est menacée.
Selon les déclarations du bureau régional de protection de l’environnement, sur l’ensemble des
520 000 hectares de superficie du lac d’Ourmieh, environ 120 000, spécialement dans des zones
peu profondes, se sont transformés en terres salées ces dernières années. Depuis 1995, le
niveau maximum de l’eau a baissé de 6 mètres, et ce processus se poursuit à un rythme plus soutenu
chaque année.
Cette transformation du lac en terre salée pose aussi des problèmes dans d’autres domaines, comme
l’agriculture, l’arboriculture et le tourisme. L’invasion des terres agricoles par le sel pourrait provoquer
l’exode des populations de centaines de villages. Le rattachement de certaines îles à la côte entraîne
une impossibilité d’exploiter les ports et rend difficile la circulation des bateaux. La diminution de la
masse d’eau s’accompagne par ailleurs d’une augmentation de la salinité, qui atteint par endroits 330
grammes par litre [la salinité de la mer Morte est en moyenne de 275 grammes par litre].
L’inquiétude grandit de voir, dans les années à venir, une désertification des régions voisines envahies
par le sel.
Selon une étude publiée par l’université d’Ourmieh en mai 2008, le lac d’Ourmieh devrait devenir d’ici
sept ans une terre salée dont la superficie atteindra 4.000 kilomètres carrés.
Mais, si les raisons de l’assèchement sont désormais bien connues, aucune vraie solution n’a pour
l’instant été trouvée par La République Islamique.
Il faudrait une véritable volonté
nationale et internationale pour sauver
le lac d’Ourmieh.
«Au secours, j’ai soif »
Vous m’entendez
Le Lac nous appelle !
!
S.O.S

ARC CULTURE
ASSOCIATION CULTURELLE ET REVENDICATION DEMOCRATIQUE DU PEUPLE AZERI

Plusieurs années de sécheresse et des prélèvements excessifs sont en train de provoquer l’assèchement accéléré d’un immense lac de 5.200 kilomètres carrés.

Le lac d’Orumieh est en train de s’assécher. Kalentari Afzoud, directeur général du bureau de protection de l’environnement de la province d’Azerbaïdjan-Occidental [nord-ouest de l’Iran] a alerté une nouvelle fois les autorités sur le sérieux de la menace. La situation s’est en effet aggravée cette année, en raison de la sécheresse qui sévit actuellement en Iran. [Selon une étude publiée par l’université d’Orumieh en mai 2008, le lac d’Orumieh devrait devenir d’ici sept ans une terre salée dont la superficie atteindra 4.000 kilomètres carrés.] Le lac d’Orumieh, d’une superficie de 5.200 kilomètres carrés, contient un volume total d’eau de 37 milliards de mètres cubes. Du nord au sud, il mesure 135 kilomètres, et d’est en ouest de 18 à 55 kilomètres. Sa profondeur maximale est de 16 mètres.

L’inquiétude liée à l’assèchement du lac du parc national d’Orumieh n’est ce­pendant pas née d’hier. Depuis neuf ans, les responsables et les experts considèrent que la situation est critique et ils ont fait à plusieurs reprises des remarques pu­bliques à ce sujet. Le niveau de l’eau baisse sans cesse depuis douze ans, mais la sécheresse de cette année a rendu la situation de l’écosystème encore plus délicate. La survie de la flore et la faune est menacée. Ses caractéristiques spécifiques font du lac d’Orumieh un milieu naturel qui accueille de nombreuses espèces d’oiseaux lors de leur migration [flamants, pélicans, spatules, ibis, cigognes, tadornes, avocettes, échasses, goélands].

Le lac, ses rives et sa centaine d’îles ont été classés en 1976 par l’UNESCO comme réserve de biosphère. Ce lac, en plus de sa beauté naturelle, est aussi l’un des plus grands gisements de minéraux au monde, avec près de 8 milliards de mètres cubes de différents minéraux.

Selon les déclarations du bureau régional de protection de l’environnement, sur l’ensemble des 520.000 hectares de superficie du lac d’Orumieh, environ 120.000, spécialement dans des zones peu profondes, se sont transformés en terres salées ces dernières années. Depuis 1995, le niveau maximum de l’eau a baissé de 6 mètres, et ce processus se poursuit à un rythme plus soutenu chaque année.

page 1
M. RAZMI
Nations Unies – 15 MARS 2011
DISCRIMINATION RACIALE CONTRE LES AZERIS D’IRAN

Mesdames, Messieurs, Les Commissaires des Nations unies,
La Communauté Internationale critique juste et clair les dictateurs de la République Islamique (R.I.) et condamne emprisonnement, torture et pendaison des prisonniers politiques en Iran. Malheureusement, un des plus grands problèmes de la société iranienne qui reste invisible est l’existence de l’apartheid et de la discrimination raciale vis-à-vis des minorités ethniques.

C’est pourquoi je me permets vous présenter les problèmes des Azéris d’Iran qui constituent le 1/3 de la population iranienne.
Les Azéris étaient à l’avant-garde de la démocratie et de la modernité en Iran mais aujourd’hui, ils sont devenus des citoyens de deuxième catégorie et sont privés de leursdroits fondamentaux comme d’effectuer  leurs études dans leur langue maternelle.
Les Azéris d’Iran luttent pour leur droit élémentaire, pour la démocratie et les droits de l’homme. Ils attendent de la Communauté Internationale qu’elle les soutienne dans leur revendication démocratique car, à cause de la politique discriminatoire et raciale, économique et culturelle du gouvernement central, l’Azerbaïdjan - situé au Nord-Ouest de l’Iran - est devenu une région sous-développée.

En 1979, l’Azerbaïdjan était en troisième position de l’économie iranienne après Téhéran et Ispahan. Actuellement, selon les statistiques du Ministère de l’Industrie d’Iran, l’Azerbaïdjan se trouve en 17ème position parmi 30 provinces du pays. La politique sécuritaire de la R.I. vis-à-vis des Azéris empêche tout investissement d’infrastructure et
la création d’emplois ; les jeunes diplômés se trouvent, de fait, obligés de quitter l’Azerbaïdjan qui est devenu une province pauvre de l'Iran.
Les Azéris ont massivement participé à la révolution de 1979. Ils occupaient alors plusieurs postes gouvernementaux mais en ont été écartés lorsqu’ils ont désapprouvé la nomination de VELAYAT FAGIH en 1980. Aujourd’hui et bien qu’ils représentent le 1/3 de la population iranienne, pour 20 ministres d’AHMADI NAJAD, un seul Azéri représente la communauté azerbaïdjanaise. Cette faible représentation permet au
page 2 gouvernement central d’ignorer les revendications ethniques et de poursuivre les discriminations économiques et politiques.

Le manque de programme d’industrialisation et de développement de l’agriculture en Azerbaïdjan, conduit à des dégâts écologiques irréparables de la région. Ainsi le lac Urmieh, 2ème lac salé au monde avec une largeur de 45 Km et une longueur de 150 km - situé entre l’Azerbaïdjan de l’Est et l’Azerbaïdjan de l’Ouest – est en train de disparaître reproduisant le désastre écologique de la Mer d’Aral.
En effet, sans tenir compte des conséquences écologiques, la R.I. a construit des barrages sur toutes les rivières qui alimentent le lac Urmieh et, en 5 ans, les 2/3 du volume de ce lac ont disparu. Si le gouvernement ne prend pas de toute urgence la décision de pallier cette erreur, le lac sera séché en 3 ans et les 8 milliards de m3 de sel restant transformeront toute la région en désert lors des tempêtes de sel. Toute la population urbaine et celle des villages limitrophes au lac courent un grand danger de disparition.

La langue des azerbaïdjanais est azérie.
Azérie est une des vingt branches de l’ancien turc. Dès le l2è siècle, il existe des documents écrits en langue azérie et au 15è siècle, sous la dynastie Safavide, l’azéri devient la langue gouvernementale. Pendant des siècles, la langue azérie est pratiquée dans tout l’Iran en parallèle à la langue farsi.
A partir de 1925, avec l’officialisation de la langue persane, l’éducation (ou l’enseignement) de la langue azérie est interdite. Pourtant, à la fin du 19ème siècle, tout le système moderne de l’éducation en Iran avait son fondement en Azerbaïdjan (Tabriz)
dans la langue azérie.

Le Quinzième (15ème) Principe de la Constitution de la R.I. autorise l’éducation (ou l’enseignement) de la langue régionale. Pourtant, depuis 32 ans et malgré les demandes massives de la population azerbaïdjanaise, la R.I. n’a pas mis en vigueur cette loi. Au contraire, les gens qui ont insisté pour leur droit linguistique ont été emprisonnés et
privés de leurs droits sociaux.
L’Assemblée Générale des Nations unies en 1999 et la Conférence de l'UNESCO en 2001, ont recommandé la préservation de la langue maternelle à tous les page 3 gouvernements ainsi que le respect de la culture et de la langue des diverses populations en tant que garants de la sécurité et de la paix.
Non seulement la R.I. ne respecte pas les droits linguistiques des minorités mais, au contraire, la politique culturelle du gouvernement agit pour éliminer toutes les langues non persanes dont la langue azérie.
La R.I. est un des membres des Nations Unies. A ce titre, elle a l’obligation de respecter toutes les décisions émanant des Nations Unies.
La population iranienne est composée de 6 ethnies différentes. Pendant les 3 dernières décennies les minorités non persanes ont souvent été sous pression militaire et policière dans leur région natale (Azerbaïdjan, Kurdistan, Khûzistân, Balûchistân et Turkmen-sahara).
La discrimination raciale existait avant la R.I. mais celle-ci a rajouté la discrimination religieuse et, depuis 32 ans, les régions non persanes en Iran sont en révolte contre la R.I.

En décembre 2009, M. Hamid Reza Haji Babai - Ministre de l'Education de la R.I.I. – a déclaré que 70% des élèves d’Iran étaient bilingues (langue maternelle + persan) ; il reconnaissait du même coup que seulement 30% de la population communiquent uniquement en persan.
Le Racisme transmis aux enfants par les manuels scolaires.
- Dans les manuels scolaires iraniens, les Turcs sont présentés comme des barbares envahisseurs et des tribus venues de l’Asie Centrale pour détruire la civilisation iranienne. Ces livres oublient de parler des services rendus par les peuples turcs à la culture iranienne pendant mille ans.
- Ces manuels scolaires assimilent les Turcs à des Mongols lors de leurs invasions avec toutes les exagérations possibles.
- De même, sans prendre en compte les différentes compositions multiculturelles de l’Iran, les non persans situés majoritairement dans les zones frontalières, sont présentés comme des séparatistes.
Ces propos déplacés amènent les enfants iraniens à porter un jugement raciste envers les autres enfants non persans. page 4
Le racisme étant enseigné dans les manuels scolaires, il ne faut pas s’étonner aujourd’hui d’assister à des comportements et des plaisanteries racistes notamment, dans les salles de concerts et parmi les masses médias. Ainsi, tel un animal, un Turc est
qualifié de sous-humain (Turké Khar).

Alors que les Nations Unies et l’UNESCO prônent la sécurité et la paix, la culture du racisme en Iran aboutit à l’éloignement des Turcs azéris de la population persane. Le dénigrement des Azéris par la culture dominante provoque des tensions sociales très violentes comme, par exemple, la révolte de 25 villes azerbaïdjanaises le 22 mai 2006 où l’on a eu à déplorer des dizaines de morts et 2 000 prisonniers qui contestaient contre les caricatures humiliantes des Azéris dans le journal officiel du gouvernement de la R.I. Depuis, tous les groupes culturels et journaux bilingues dans les zones turcophones sont interdits. Les responsables de ces groupes culturels et les rédacteurs des journaux sont emprisonnés ou sont envoyés en exil. Les rassemblements et conférences dans les universités et autres sont interdits.

Les discriminations et les humiliations ne s’arrêtent pas là mais perdurent comme on a pu le constater au cours des matchs de football à Téhéran, Kerman, Ispahan et à Boucher où les footballeurs azerbaïdjanais ont été traités d’ânes et où la Télévision d’état a volontairement et directement transmis les slogans racistes contre les Azéris. Sous une telle pression culturelle, nous constatons que certains Azéris essayent de cacher leur identité ethnique.
La R.I. bafoue les droits de l’homme et la dignité de tous les Iraniens, mais les discriminations contre les Azéris sont une double injustice. Ces discriminations raciales incitent de plus en plus les populations azerbaïdjanaises à contrer la politique de la république islamique et la culture persane.

En R.I., ceux qui osent critiquer la politique gouvernementale sont considérés comme ennemis de Dieu et considérés contre le Velayet Faghih. Aujourd’hui, les prisons des villes azerbaidjanaises et de Téhéran sont remplies d’intellectuels azerbaïdjanais, femmes ou hommes. Ils sont condamnés à de longues années de prison et considérés comme des séparatistes, panturquistes et cinquième colonne de l’ennemi de la R.I. Mais en réalité, ils ont simplement contesté la politique discriminatoire, raciale et dégradante menée à l’encontre de leur identité ethnique. A la lumière de toutes ces allégations, les Azéris demandent à la Communauté Internationale de faire pression sur la République Islamique pour : page 5

1 - Libérer tous les prisonniers politiques azéris.
2 - Respecter la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
3 - Respecter la décision internationale sur la culture et l’éducation (l’enseignement) de la langue maternelle.
4 - Mettre fin à toutes les discriminations économiques et politiques contre les populations non persanes en Iran.
5 - Officialiser l’enseignement à la langue maternelle.
6 - Mettre fin à toutes les propagandes racistes par l’éducation nationale et la masse média.
Enfin, devant la gravité de certaines situations en Iran, nous demandons aux Nations Unies de nommer, de toute urgence, un Commissaire qui aurait pour mission d'enquêter sur les problèmes ethnique en Iran.

Merci de votre attention.
Michel Razmi
Responsable de réflexion culturel de l’association ARC - France

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